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GENEVIÈVE HÉRITIER ET FARO


21.9 - 9.11 2024

Geneviève Héritier

La porcelaine, que la Chine perfectionna et que l’Europe découvrit bien plus tard avec engouement, n’a cessé de redéfinir ses formes et usages. Passant des arts décoratifs aux cimaises des centres d’art contemporain, cette matière, symbole de fragilité mais non dépourvue de robustesse, s’est imposée comme moyen d’expression dans les arts plastiques.

Verrière de formation, Geneviève Héritier a choisi la porcelaine pour ses dernières créations. Cela ne doit rien au hasard : la porcelaine, comme le verre, passe par l’épreuve du feu, qui y impose sa transformation. Par ailleurs, cette substance malléable que la plasticienne définit comme sensuelle, dense, immaculée, mais également capricieuse et exigeante, lui permet d’explorer directement la matière.

De cette exploration, naissent des séries de petites pièces, pouvant s’apparenter à des formes organiques, mais n’ayant pas de lien avéré avec la réalité académique. Ces objets-œuvres, pouvant être regardés de manière autonome ou pouvant dialoguer entre eux, ont en commun une sensualité qu’avive encore la délicatesse de la porcelaine. 

Formée aux Beaux-Arts de Bâle et à la Gerrit Rietveld Academie d’Amsterdam, Geneviève Héritier complète son parcours par une formation de créatrice verrière. Son travail sur verre s’associe rapidement à la photographie, qu’elle pratique ensuite uniquement. L’utilisation de la porcelaine résulte d’une réflexion autour de l’acte manuel.

 

Faro

Travaillant essentiellement le bois, qu’il sculpte, hache, scie, frappe et polit afin d’en dévoiler la nature profonde, pour ne pas dire l’âme ou le squelette, Faro a développé une œuvre dont la prime apparence radicale se révèle subtile et harmonieuse au deuxième regard.

De même que la rugosité de l’écorce cache la matière tendre du bois, le travail de Faro ne peut s’appréhender sans ce rappel à la matière brute. Cette matière, une fois travaillée et transformée, laisse percevoir veines et nœuds, comme autant de marques distinctives de son unicité. Ainsi, loin d’ensauvager l’œuvre, la radicalité de la transformation lui confère son identité réelle. Une nouvelle enveloppe, ou un nouveau derme, qui semble émerger du chaos.

D’origine italienne, Farronato Edoardo dit Faro, est né à Monthey. Il exerce son activité artistique, se tournant très vite vers la sculpture, après un CFC de dessinateur en construction métallique et des études en Lettres et Sciences politiques. Le canton du Valais lui décerne le prix de la culture en 2014.

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